
Les Années 40 et 50
En parallèle au cycle « L’Été aux Cinémas du Grütli » et après les années 60, 70, 80 et 90, cap vers les années 40 et 50 !
Ces deux décennies dessinent un âge d’or complexe, traversé de ruptures formelles et de réinventions du langage cinématographique. Le classicisme hollywoodien y est à son sommet, mais déjà mis à l’épreuve : Chaplin politise le burlesque avec Le Dictateur, Welles déstructure la narration dans Citizen Kane, et Hitchcock fait de la mise en scène une machine à scruter les obsessions. Face à cette mécanique, des figures comme la réalisatrice Ida Lupino imposent, à l’intérieur du système, des récits où les marges sociales trouvent enfin un visage. En Europe, le traumatisme de la guerre donne naissance à un cinéma qui interroge la réalité. Le néoréalisme italien invente une nouvelle frontalité : la rue, les corps, le désenchantement. Mais très vite, les cinéastes s’en échappent – vers le conte (La Strada de Fellini) ou l’illusion (Bellissima de Visconti). En France, certaines voix longtemps minorées, comme celle de Jacqueline Audry, explorent les tensions du désir et de la norme. D’autres, comme Jean Renoir, cherchent ailleurs – en Inde, dans la lumière apaisée du Fleuve, une forme de réconciliation. Au Danemark, Dreyer élève le doute spirituel au rang de tragédie métaphysique avec Ordet. Le Japon d’après-guerre devient l’un des grands laboratoires du cinéma : Ozu, Mizoguchi et Kurosawa composent des œuvres éblouissantes, où la mémoire et le deuil s’entrelacent. Idem en Afrique, en Amérique latine ou en Inde : dans Le Caire de Youssef Chahine (Gare centrale), le Bengale de Satyajit Ray (La Trilogie d’Apu), ou le Mexique d’Emilio Fernández (Enamorada) – partout, le cinéma devient une manière de poser les fondations d’un regard politique et artistique. Face aux écoles dominantes, certains inventent des langages parallèles. Maya Deren, dans l’Amérique des marges, explore le cinéma expérimental. D’autres, plus jeunes, préparent la rupture : Truffaut filme l’enfance comme une échappée avec Les Quatre cents coups. C’est dans ces tensions que le cinéma des années 40 et 50 trouve sa vitalité : entre tradition et modernité inquiète, entre mélancolie et réinvention permanente!
Près de cent quinze films, courts et longs-métrages confondus, à voir ou revoir cet été, dans de magnifiques versions restaurées pour un incroyable voyage dans les années 40 et 50 !
Les Cinémas du Grütli
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Plein tarif : CHF 10.-
Tarif réduit (AVS, jeune (- 25 ans), étudiant) : CHF 8.-
Carte 20ans / 20francs : CHF 5.-
Abonnement 5 entrées : CHF 35.-
Abonnement 10 entrées : CHF 60.-
Les abonnements sont valables pour les projections des deux cycles de l’été : « L’Été aux Cinémas du Grütli » et « Les Années 40 et 50 ».
Disponibles sur notre site et à la caisse des Cinémas du Grütli.
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