Été précoce

De Yasujiro Ozu
Japon - 1951 - vost - 125' - Noir et Blanc - Numérique
Synopsis

S’opposant ouvertement aux souhaits de sa famille, une jeune femme décide de choisir elle-même son mari.

Deuxième film abordant, après Printemps tardif, le thème du célibat féminin, Été précocpermet à Ozu d’aborder de façon plus sérieuse la question existentielle du mariage et de ses enjeux dans une société japonaise en pleine mutation. Ozu dresse au passage un beau portrait de femme résolument moderne qui affirme son indépendance en faisant ses propres choix de vie.

 

 

Critique

L'Eté précoce est le deuxième des trois films dans lequel la très grande actrice Setsuko Hara incarne une jeune femme seule. Comme à chaque fois (elle tient ce rôle déjà en 1949 dans "Banshun", alias Printemps tardif, et dans Voyage à Tokyo ), cette jeune dame, ici sous le prénom de Noriko, est sympathique, confiante, généreuse dans un environnement où ces qualités se font rares.

Cette fois le film tourne autour de sa situation. On veut la marier à un homme de douze ans son ainé. Sa famille y voit une grande opportunité et fait pression. La manière dont tout n’est ici que suggéré ou même sussuré et le point de vue attentif mais distancié du metteur en scène donnent son charme à ce film de la grande époque d’Ozu. D’autant que les portraits des proches de Noriko sont savoureux.

Projeté dans le cadre de

Du 24 Octobre 2018 au 16 Novembre 2018
À hauteur de Tatami
Du 2 Juillet 2025 au 2 Septembre 2025
rétrospective de films cultes