Le Grand Sommeil
Le privé Philip Marlowe est embauché par le général Sternwood pour éclaircir l’affaire des dettes de jeu de sa fille Carmen. Marlowe découvre bientôt que la jeune femme est victime d’un chantage.
Derrière la caméra, le démiurge Hawks regarde le couple Bogart/Bacall au sommet se tourner autour. Il y a de l’alcool, des cigarettes, des coups de feu et des cadavres. Du clair-obscur et du brouillard. Des dialogues qui étincellent comme du jais et renversent le scénario ténébreux. Le noir est acide, sublime.
Deuxième film du couple Bogart-Bacall qui avait fait des étincelles dans To Have and Have Not (...). Hawks réussit la prouesse de donner au genre l’un de ses archétypes les plus parfaits et de ne pas cacher un seul instant son indifférence profonde à l’égard du genre en tant que tel. Un Bogart en grande forme (...), le climat décadent et vénéneux d’un Los Angeles nocturne, (...) un dialogue ironique et vif (...) tels sont les éléments caractéristiques du Grand Sommeil qui ont fait du film un classique du film noir.
Jacques Lourcelles
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