À bout de souffle
Marseille, un mardi matin. Michel Poiccard vole une voiture de l’U.S. Army et prend la route nationale en direction de Paris. Énervé par une 2CV qui n’ose pas dépasser un camion, Michel double en plein virage et se fait prendre en chasse par un motard. Paniqué, Michel abat le motard d’un coup de revolver et s’enfuit...
Déflagration originelle de la Nouvelle Vague, À bout de souffle a conservé intact l’œil visionnaire et génial de Jean-Luc Godard.
En 1960, la gouaille de Jean-Paul Belmondo et le charme moderne de Jean Seberg font souffler un vent nouveau sur le cinéma français. En partant d’un fait divers écrit par François Truffaut, Gogard compose un film semi-improvisé, bardé de références au cinéma américain et formellement insolent. Conçu comme une partition libre de jazz, À bout de souffle est une œuvre qui se livre en quatrième vitesse : celle du défilement haletant de la pellicule tout comme celle du rythme heurté de sa grammaire novatrice. Le noir et blanc rugueux de Raoul Coutard imprime une course en avant de crime d’amour mêlés, qui fonce éperdument dans une impasse mortelle. Lauréat du prix Jean Vigo 1960, le film connaît un succès immédiat qui élève Belmondo, Seberg et Godard au rang d’icônes. Déflagration originelle de la Nouvelle Vague, À bout de souffle a conservé intact l’œil visionnaire et génial de Jean-Luc Godard.
-Carlotta