La carrière du grand cinéaste iranien Jafar Panahi a pris un tournant étrange quand, en 2011 - il a alors 50 ans -, il a été condamné par le pouvoir iranien à ne plus filmer. Auparavant il avait surpris et séduit le public mondial avec des films superbes comme Le Ballon blanc, le Miroir, Le Cercle et Hors jeu. Il a réussi ensuite à tourner clandestinement Taxi Téhéran, Ours d'or en 2015 au Festival de Berlin.

On peut déjà le dire, Cannes l'a montré et Venise l'a confirmé: l'année 2016 est une année forte pour le cinéma italien. Spécialement pour le jeune cinéma, celui qui est mis en scène par des cinéastes pas encore consacrés. Et c'est en sachant ceci que nous attendons avec impatience la nouvelle édition d'Annecy cinéma italien.

Samuele a 12 ans et vit sur une île au milieu de la mer. Il va à l'école, adore tirer et chasser avec sa fronde. Il aime les jeux terrestres, même si tout autour de lui parle de la mer et des hommes, des femmes, des enfants qui tentent de la traverser pour rejoindre son île. Car il n'est pas sur une île comme les autres. Cette île s'appelle Lampedusa et c'est une frontière hautement symbolique de l'Europe, traversée ces 20 dernières années par des milliers de migrants en quête de liberté.

Boris et Marie, un couple en train de divorcer, cohabitent dans la maison qu'elle a payée mais qu'il a bâtie. Et c'est autour de cette question financière qu'ils se disputent. Avec un acharnement dévastateur sous les yeux apparemment tranquilles de leurs jumelles…

Alain Guiraudie a choisi son sud-ouest d'origine comme théâtre d'un univers terriblement original et personnel, fantasque et énigmatique, où se croisent d'étranges personnages au statut précaire mais toujours épris de liberté, à l'image de son cinéma. Après L'Inconnu du Lac en 2013, il revient avec ce film au titre fier, à l'affiche dès le 24 août.

Il sera présent pour en parler avec le public genevois lors d'une avant-première, le 17 août à 20h.

La Vierge, le fils et le père… Mais qui est ce père au juste ? Vincent aimerait bien le savoir, mais Marie, sa mère, se tait. Il cherche. Cette histoire est connue, et même bien connue. Orchestrée cependant par un Eugène Green plus malicieux et spirituel que jamais, elle se décline en cinq épisodes tour à tour ironiques, élégants, foldingues.  Mais pardessus-tout, délicieux. Magicien du verbe, maître  de la lumière, Eugène Green vient aux Cinémas du Grütli le 31 août pour une rencontre d’exception.