Les Monstres
Dix-neuf sketches féroces sur les petites bassesses de l'Italien moyen.
Forme qui connaît son heure de gloire avec la comédie italienne, le film à sketches invoque plus qu’ailleurs le travail collectif de l’œuvre. Pour Les Monstres et sa galerie de portraits au vitriol de l’Italie du boom économique, Dino Risi et ses scénaristes (Petri, Scola, Maccari, Age et Scarpelli) mettent tout leur talent et toute leur inventivité en commun pour tourner en ridicule les travers de leurs contemporains.
Considéré comme l’acmé du film à sketchs, Les Monstres dresse, en dix-neuf histoires plus ou moins efficaces, un portrait composite de l’Italie des années 1960. Tout le monde en prend pour son grade : l’Etat magouilleur, le bourgeois parvenu, le clergé arrogant, la famille pathogène, l’amant couard (…). Dino Risi a la dent dure et l’humour aiguisé, il n’épargne personne et n’a pas peur d’en faire parfois beaucoup ! (…) Plus proche de l’esprit de Reiser que de celui des jeunes intellos de la Nouvelle Vague française, plus cru qu’un Monicelli, plus noir qu’un Scola, Dino Risi est certainement le plus féroce des grands monstres de la comédie à l’italienne.
Anne Dessuant, Télérama




