L'Intendant Sansho
Au XIIe siècle, l’épouse d’un gouverneur et ses enfants sont enlevés par des brigands.
L’Intendant Sansho compte parmi les plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma. Dans un monde sans morale, Mizoguchi montre une croisade désespérée et solitaire, fruit d’un long cheminement personnel. Le cinéaste y exprime ses convictions humanistes, en même temps qu’un art serein et harmonieux de la mise en scène, capable de s’imposer après le chaos et la violence.
Nous sommes ici face à un chef d’oeuvre, l’un des grands films de la dernière période (la meilleure) de Kenji Mizoguchi. L’Intendant Sansho commence nerveusement, flashbacks, montage, ce qui est très rare chez ce maître de la mise en scène tranquille. Puis il s’apaise, au moins formellement. Car plus il avance, plus le récit est cruel. La dernière scène est l’une des plus belles de l’histoire du cinéma « par son aptitude à tirer une émotion bouleversante de la parfait, sérénité du style, qui semble réconcilié avec l’univers entier ».
Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma.