Jungle Fever

De Spike Lee
USA - 1991 - vost - 132' - Couleurs - 35mm
Synopsis

Les gens élèvent entre eux des barrières. Certaines sont réelles, d'autres sont imaginaires. Mais quand il s'agit de barrières à la fois raciales, sociales et sexuelles, alors on est dans cette zone que l'on appelle "Jungle Fever".

 

Critique

Nostalgiques des audaces de Nola Darling n’en fait qu’à sa tête, certains ont parlé de platitude à propos de ce Jungle fever. C’est manquer singulièrement de jugement : le cinquième film de Spike Lee est d’une grande beauté formelle, d’une élégance de tous les instants (le formidable mouvement de caméra qui ouvre le film restera dans les annales). (...) Si l’on peut préférer Do the right thing, moins alambiqué, ou Mo better blues, moins didactique, il serait mal venu de bouder son plaisir à la vision de ce Jungle fever qui traite, comme tous les films de Lee, de la condition du Noir américain dans un monde fait par et pour les Blancs. Sont dénoncés, pêle-mêle, le racisme, la drogue, les préjugés, bref tout ce qui rend la vie invivable dans cette ville de New York qui ressemble de plus en plus à une mosaïque de quartiers qui s’ignorent les uns les autres. Au-delà, Jungle fever est aussi (quand même) une belle histoire d’amour (triste). La question que pose le réalisateur est de savoir si cette liaison est seulement condamnée par les entourages des amants : les deux tourtereaux ne sont-ils pour rien dans l’échec de leur histoire ? 

Yves Alion, La Revue du Cinéma

Projeté dans le cadre de

Du 21 Août 2019 au 10 Septembre 2019