La Grande bouffe
Fatigués de vivre, quatre hommes se réunissent dans une villa isolée pour célébrer la ripaille, le sexe, l'amitié et la mort. Une « farce physiologique », un rejet catégorique de la société de consommation, arrière-fond d'une œuvre radicale, désespérée. Et un scandale au Festival de Cannes.
"Virulente critique de la société de consommation, condamnée à mort par son égoïste goinfrerie ? Défaite de l’âme, dissoute dans les jouissances éphémères du corps ? Marco Ferreri réalise une saisissante chronique in vivo de la décomposition des chairs, jusque dans les plus scabreux détails. Peu à peu, les noceurs truculents se confondent avec les matières qu’ils absorbent. Les corps se pétrissent, s’emplissent et se vident dans une réflexion désespérée, au fond assez moralisatrice, sur la vanité de tout plaisir face à la mort. La Grande Bouffe est une agression salutaire, l’envers hirsute et chaotique du cinéma traditionnel." Cécile Mury, Télérama

