Le Cinéma des Aîné-e-s
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Beaucoup d’émotions dans ce nouveau cycle qui nous amène doucement vers l’été. Doucement, certes, mais avec panache ! Entre bonheurs, rires aux éclats, et bouleversante tendresse, il conjugue renaissance et vivre ensemble.
Un homme blessé décidé à reprendre son corps en main, se lance dans une marche résolue à travers la France. Jean Dujardin incarne avec humilité et une sobriété éblouissante, l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson dans sa résurrection. Sur les chemins noirs emprunte les voies tortueuses de la géogra- phie pour nous emmener au cœur de la lumière. Tout autre ambiance dans L’Innocent, de Louis Garrel. Également réalisateur, il signe une pépite comique servie par une interprétation de haute volée : Anouk Grinberg, Roschdy Zem, Noémie Merlant et Louis Garrel, lui-même. Ces Pieds Nickelés d’occasion tentent un casse des plus hasardeux et nous font frémir de bonheur. Ils sont épatants et proposent une comédie véritable qui donne du tonus. Hymne à la vie encore, avec Houria, de Mounia Meddour. Dans son
second long métrage, la réalisatrice retrouve l’actrice de son film précédent, Lyna Khoudri, et lui offre un rôle qui lui permet de déployer tout l’arc de son talent. Et même plus ! Danseuse étoile détruite, Houria doit réapprendre à vivre. Lyna Khoudri, une fois de plus sublime, rayonne aux quatre coins de l’écran. Dans Quand tu seras grand, Vincent Macaigne et Aïssa Maïga forment un couple improbable mais convain- cant. L’aide-soignant d’une paisible maison de retraite est confronté à une horde d’adolescents qui déferle à l’heure du déjeuner. Une animatrice-scolaire lui vient en aide. La confrontation des opposés provoque des étincelles, oui, mais la tendresse et le désir de vivre ensemble l’emportent sur l’adversité. Et enfin, dans La Vie pour de vrai, l’acteur-réalisateur Dany Boon retrouve son complice Kad Merad, pour une nouvelle histoire farfelue, mais ô combien emballante. Cela d’autant plus que le célèbre duo est rejoint ici par Charlotte Gainsbourg, comme toujours, gracieuse, subtile et merveilleuse. Bel été !
—Alfio Di Guardo, Les Cinémas du Grütli