Arsenic et Vieilles Dentelles

De Frank Capra
Etats-Unis - 1944 - vost - 118' - Numérique
Synopsis

Deux exquises vieilles dames ont pris l'habitude d'empoisonner des vieux messieurs seuls et tristes afin de leur épargner les affres d'une fin de vie misérable. Au cœur d'un huis clos aussi immoral qu'absurde, Cary Grant plonge à corps perdu dans la folie d'une comédie burlesque joyeusement macabre.

Critique

« Pour l’ensemble de la presse, Figaro excepté, Frank Capra signe une comédie désopilante. Cette "production exceptionnelle, nous ramène aux meilleurs temps du cinéma [comique] américain", jubile Cité nouvelle, tant "ce mélodrame en forme de film loufoque, allant à l’inverse des réactions normales, est la plus folle histoire de fous qui se puisse concevoir".Ce Grand-Guignol est un éclat de rire ininterrompu grâce à ses incessantes trouvailles, ses situations imprévues et des détails cocasses. Il y a tout au long de cette réalisation un jaillissement comique sans défaillance, une originalité continue et une magnifique turbulence. En un mot, c’est du Capra, de l’excellent Capra. "En adaptant à l’écran cette œuvre d’un humour saugrenu et déchaîné", écrit Pierre Lagarde, "Frank Capra a tourné un des films les plus étourdissants que l’on puisse voir. Avec un minimum de moyens il obtient un maximum d’effets. Le sens du comique est chez lui une vertu, dans le sens où la vertu d’une baguette de fée est de transformer en carrosse une citrouille. Frank Capra transforme la crainte en joie, la terreur en hilarité. Il faut être atteint d’une neurasthénie congénitale pour rester frigide devant cet enchaînement de gags, cette précipitation d’événements, cette cocasserie sans cesse renaissante et sans cesse renouvelée, ces rebondissements d’une irrésistible bouffonnerie", prévient le chroniqueur de Paris-Matin» David Duez, Cinémathèque française.