Du 13 Août 2025 au 2 Septembre 2025

Confidente

de Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti

Arzu travaille dans un call center érotique en périphérie d’Ankara. Lorsqu’un tremblement de terre dévaste Istanbul, un adolescent pris au piège sous les décombres l’appelle au secours…

Après Sibel, magnifique récit d’émancipation au cœur des montagnes de Turquie, le duo de cinéastes Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti livre un nouveau film libérateur avec un personnage féminin fort et magnétique. Cette fois sous la forme d’un thriller à huis-clos, sobre et tendu, qui allie critique sociopolitique et prouesse cinématographique.

Sabiha, la quarantaine, séparée et handicapée d’une jambe, travaille dans un service de téléphone rose. Depuis une maison de la banlieue d’Ankara, elle enchaîne les appels tarifés sous le pseudonyme d’Arzu. Car il faut bien se protéger des qu’en-dira-t-on dans une société tiraillée entre conservatisme et modernité. Sommée de garder les clients en ligne le plus longtemps possible, Arzu doit composer avec des fantasmes plus ou moins pervers, dont elle se fait la «confidente». Une nuit, lorsque le séisme de 1999 secoue la Turquie, elle reçoit un appel d’un jeune piégé sous les décombres à Istanbul – endommagé, son appareil ne lui permet plus que de composer le numéro rose. Elle ne pourra peut-être le sauver qu’en rusant au téléphone.

Après Sibel, l’histoire d’une femme muette qui communique grâce à la langue sifflée ancestrale de ses montagnes natales, les cinéastes Guillaume Giovanetti et Çağla Zencirci poursuivent leur œuvre libertaire avec Confidente. Dans ce huis-clos tendu, le duo déploie une mise en scène qui, tout à la fois, ouvre un fabuleux hors-champ et enferme dans le cadre le personnage de Sabiha alias Arzu – interprétée par l’actrice Saadet Işıl Aksoy, qui aimante littéralement le regard. Tandis qu’elle lutte au bout du fil, chaque appel fait naître des scènes dans l’imaginaire. Autant de moments poignants qui décrivent en crescendo la condition des femmes turques aux prises avec le despotisme masculin et la corruption gangrenant leur société, avec à la clef un thriller puissamment cinématographique et politique.

Programmation

Mercredi 13.8
Jeudi 14.8
Vendredi 15.8
Samedi 16.8
Dimanche 17.8
Lundi 18.8
Mardi 19.8
Mercredi 20.8
Vendredi 22.8
Samedi 23.8
Dimanche 24.8
Lundi 25.8
Mercredi 27.8
Samedi 30.8
Dimanche 31.8