Le genou d'Ahed
Y., cinéaste israélien, arrive dans un village reculé au bout du désert pour la projection de l’un de ses films. Il y rencontre Yahalom, une fonctionnaire du ministère de la culture, et se jette désespérément dans deux combats perdus : l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère.
"(...) Le Genou d’Ahed est un film qui vit littéralement sur le fil d’un rasoir, menaçant à chaque nouvelle scène de basculer dans le guignolesque. Pourtant, il se dégage de l’ensemble une cohérence, un message qu’il est difficile d’ignorer : celui d’un auteur qui à chaque projet voit son propre dégoût augmenter, avec un sentiment de révolte grandissant, jusqu’à un trop plein submergeant le plan jusqu’à engloutir tout espoir de dépassement. Cette radicalité formelle, si elle surprend, fascine également dans ce qu’elle propose, jouant avec les corps et une sensualité qui se retrouve reléguée au stade du fantasme, ne s’inscrivant jamais à l’écran, remplacée par la furie du cinéaste. (...)"
-Florent Boutet, Le Bleu du Miroir