Paddington
Paddington raconte l'histoire d'un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d'un foyer et d'une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n'est pas aussi accueillante qu'il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière.
De même qu’au début de La Belle et le Clochard, Lady n’est censée dormir sur le lit de ses maîtres "que pour une nuit" les Brown n’ont prévu d’héberger Paddington qu’une soirée. Bien entendu, il va prolonger son séjour, et ce, en dépit des catastrophes qu’il ne cesse de provoquer, à commencer par une inondation mémorable. Pour décrire le quotidien bien rangé de la famille que l’ourson met en péril, le réalisateur puise dans le style de Wes Anderson : plans de coupe, maisons de poupées, objets ordonnés, musique inspirée de celle d’Alexandre Desplat... Un champ référentiel charmant, notamment rehaussé par l’emprunt aux frères Farrelly d’un orchestre qui vient rythmer les aventures du petit clan, comme dans Mary à tout prix. Paul King a donc du goût, mais aussi le sens du rythme. Cela explique qu’on ne s’ennuie pas une seconde devant son film, et plus encore qu’il parvienne à le clore par l’une des scènes de suspense les plus prenantes de l’année.
Hendy Bicaise, Première