Il valore della donna è il suo silenzio
Maria, une jeune migrante du Sud de l’Italie, raconte son exil à Francfort avec Giacomo, qu’elle a épousé contre l’avis de ses parents, dans l’espoir d’une vie meilleure. Pour éviter de briser l’omerta qui fait foi dans sa région, d’autres protagonistes, eux-mêmes issus de l’immigration, interprètent son histoire devant la caméra... Ce qui devait être à l’origine un portrait documentaire s’est transformé en œuvre hybride, ambiguë et drôle à la fois, à cheval entre la réalité et la fiction, la petite et la grande histoire. En agrémentant son récit de reconstitutions, où les événements liés à la vie de Maria se mêlent à ceux des acteurs et actrices amateurs, la cinéaste Gertrud Pinkus s’attaque à un thème plus vaste encore: celui du déracinement, de l’intégration et de la résignation des populations immigrées.
- La Cinémathèque Suisse
« Mon souhait était de montrer la vie d'une voisine, une amie sicilienne qui avait été internée en hôpital psychiatrique parce qu'elle avalait des comprimés et buvait de l'alcool sans que personne ne la remarque. Cette femme m'a simplement donné une pression psychologique si forte... et cette pression, je ne voulais pas la refouler, je devais l'assimiler. J'ai aussi été femme au foyer, et il y a beaucoup de moi dans ce film. Il s'agissait pour moi de crier quelque chose avec ces femmes, quelque chose qui n'est tout simplement pas acceptable, un scandale – ... »
- Gertrud Pinkus, Vorwärts, 1981
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