Strange Days

De Kathryn Bigelow
Etats-Unis - 1996 - vost - 145' - Couleurs - 35mm
Synopsis

Los Angeles 1999. Lenny Nero, flic déchu, mi-dandy, mi-gangster, s'est reconverti dans le trafic de vidéos très perfectionnées qui permettent de revivre n'importe quelle situation par procuration. Un jour, il découvre une vidéo révélant l'identité des meurtriers d'un leader noir…

Critique

Réalisatrice musclée s'il en est (Aux frontières de l'aube, Blue Steel, Point Break), Kathryn Bigelow, ex-madame James Cameron (qui signe là le scénario), nous délivre une œuvre apocalyptique filmée avec sa mæstria coutumière. D'esprit très rock dans son fond comme dans sa forme avec une B.O.F assez décoiffante, Stange Days qui puise son titre dans une chanson des Doors, nous adresse une peinture au couteau d'une société en pleine déliquescence dans laquelle les tensions raciales exacerbées peuvent, à tout instant, mettre le feu aux poudres. (…) Œuvre aussi frénétique qu'intelligente, Strange Days nous adresse aussi une réflexion habile sur l'image et son influence grandissante sur les individus. Le tout enrobé d'une atmosphère de folie et de délire qui culmine dans une dernière demi-heure quasi anthologique. (…)

Philippe Ross, La Saison cinématographique 1995