DANCE FIRST THINK LATER

De Divers-es réalisateur-trice-s
- vost - 69' - Numérique
Synopsis

Dans le cadre de Dance First, Think Later, un évènement de rencontre entre danse, performance et arts visuels, qui a lieu du 15 septembre au 9 octobre, les Cinémas du Grütli présentent deux films de chorégraphes:  PARADE de Shahryar Nashat et PERSONA de Manon de Boer et Latifa Laâbissi. 

PARADE, de Sharyar Nashat (2014, 38’)

Le corps humain et ses représentations jouent un rôle central dans les sculptures et vidéos de Shahryar Nashat. Il interroge l’expérience même de ce que signifie être un corps à notre époque où les technologies sont autant de filtres qui induisent la fragmentation et la distance. Le désir, la mortalité, la fragilité et la résilience font partie de ses thèmes de prédilection. Parade est l’interprétation cinématographique que Nashat réalise à partir de la chorégraphie d’Adam Linder (2014), qui lui-même réinterprète le fameux ballet "Parade" (1917) écrit par Jean Cocteau pour les Ballets russes de Diaghilev, avec la musique d’Erik Satie, la scénographie de Pablo Picasso et la chorégraphie de Léonid Messine. L’adaptation est basée sur la parade publicitaire de trois artistes devant un théâtre. Pour survivre, les artistes doivent constamment se promouvoir. Par le cadrage, le montage et le son, Nashat transforme une chorégraphie en une vidéo originale et autonome. 

PERSONA, de Manon de Boer et Latifa Laâbissi (Belgique, France, 2022, 31’)

En 2016, l’artiste et cinéaste Manon de Boer et la chorégraphe et danseuse Latifa Laâbissi ont débuté un dialogue continu, qui a fait émerger la conversation comme un outil de travail et comme une forme performative. Persona est un regard cinématographique de Manon de Boer sur "Écran Somnambule" (2012), une performance de Latifa Laâbissi, qui est à son tour basée sur un court extrait filmé de la "Danse de la sorcière" (1926) de Mary Wigman, solo majeur dans l’histoire de l’expressionisme allemand et de la danse. L’expérience physique du pouvoir perturbateur de la figure masquée des années 1920 est réinterprétée dans une temporalité étendue, et transmise dans un mouvement de caméra circulaire. La transe est transformée en méditation. 

Projection suivie d’une discussion avec Manon de Boer, Latifa Laîbissi, Adam Linder, modération assurée par Olivier Kaeser.

 

Projeté dans le cadre de

Du 29 Septembre 2022 au 6 Octobre 2022
Du CAC-VOLTAIRE aux Cinémas du Grütli : 50 ans de cinéma à Genève