A Wedding
Dans une belle banlieue américaine, un riche et somptueux mariage est sur le point d'être célébré. Invités de choix, cadeaux hors de prix et robes haute couture sont de mise. Mais au fil de la journée, différents événements se succèdent, et la nature en apparence lisse des invités va se débrider et laisser place à leur véritable personnalité, aussi futile et prétentieuse soit-elle.
A septante-deux ans, l’Américain Robert Altman n’a aujourd’hui certes rien perdu de sa verve. Il n’en demeure pas moins qu’il incarne le cinéaste type des très critiques années septante: de M. A. S. H. (1970) à Nashville (1975) en passant par Le Privé (1973) ou John McCabe (1975), Altman n’a eu de cesse de revisiter les grands genres cinématographiques hollywoodiens; menant une entreprise de démystification sans précédent. Un Mariage, réalisé une année après Trois femmes (1977), prend un instantané révélateur d’une certaine Amérique, à l’instant des préparatifs et du déroulement de l’un de ses plus importants rituels collectifs… le mariage! Entrecroisant les «micro-destinées» d’une cinquantaine de personnages, Altman fait tomber les masques «conjugaux», non sans faire preuve d’une drôlerie parfois irrésistible, et en s’appuyant sur une distribution étincelante — Géraldine Chaplin, Vittorio Gassman, Lillian Gish, Mia Farrow, Lauren Hutton, etc.
Vincent Adatte, Passion Cinéma (1997)
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