Propriété interdite

De Sydney Pollack
Etats-Unis - 1966 - vost - 110' - Couleurs - 35mm
Synopsis

Dobson, une petite ville du Mississipi dans les années 30. Au bord d’une voie ferrée désaffectée, la petite Willie raconte l’histoire de sa sœur Alva. Jeune fille splendide, elle était convoitée par tous les hommes…

Un drame touchant sur l'effet du retrait des chemins de fer durant la période de la Dépression, avec une Natalie Wood, un Robert Redford et un Charles Bronson excellents.

Critique

Sydney Pollack adapte une pièce de Tennessee Williams. Elle se ­situe dans le sud des Etats-Unis, bien sûr. On est dans les années 1930, la crise règne. Débarque un étranger, beau, ravagé par une culpabilité refoulée : il est chargé de licencier les cheminots en trop. Alva, la rêveuse, que sa mère veut maquer avec un pauvre type riche, s’accroche à lui. Il l’humilie, elle persiste. Il en devient fou, et elle le rejoint à La Nouvelle-Orléans…

Natalie Wood joue Alva, superbe, exubérante, aussi irréaliste et vraie que pouvait l’être Vivien Leigh dans Un tramway nommé Désir. Tout le film est fébrile, vibrant, l’hystérie permanente n’étant que le masque du désespoir. Alva, c’est une toute jeune Blanche DuBois, qui mourra avant de lui ressembler vraiment. Ce qui rend le film au moins aussi désespéré que le Tramway, et encore plus émouvant.

Pierre Murat, Télérama

Projeté dans le cadre de