Shaun le mouton: la ferme contre-attaque

Délire burlesque, onomatopées en guise de dialogues, détournement parodique de scènes cultes : ce film, où les bébêtes sont plus expressives que les humains, tous bêtas, est un régal pour chaque âge.

Nicolas Shaller, Le Nouvel Observateur

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On ne présente plus l’animal. Héros laineux, débonnaire et débrouillard d’une série télé, puis d’un premier film (Shaun le mouton, 2015). Dans ces nouvelles aventures, lui et son troupeau de copains indisciplinés, plus l’irrésistible et anxieux chien de ferme, font une rencontre du troisième type. Lu-La est une jeune et adorable ­extraterrestre : nez mauve, oreilles roses et corps cylindrique tout bleu en forme de jupette. Or une soucoupe volante égarée ne passe jamais inaperçue, même dans cette cambrousse fantasque où le bétail est plus malin que tout le genre humain. Une équipe de méchants agents gouvernementaux lancent donc la chasse à l’alien perdu. Shaun et sa bande parviendront-ils à sauver Lu-La, à la rendre à ses parents ?

D’une virée en moissonneuse-batteuse à une poursuite infernale, et mémorable, dans une fête foraine, en passant par la stratosphère, la réponse déborde de gags inspirés, d’humour absurde ou parodique, de rythme et de tendresse. Les idées visuelles et narratives fusent, les personnages et les décors font l’objet d’une minutie affectueuse. Avec, en bonus, un hommage désopilant et gentiment farfelu à l’univers de la science-fiction, ce Shaun tout neuf offre un grand spectacle… cosmique.

Cécile Mury, Télérama