La Femme insecte
Le schéma global de la future Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar (1970) est déjà en place et, comme «Madame Onboro», Tome (La Femme insecte)symbolise la valeur individuelle de la femme du peuple japonaise involontairement mêlée à l’histoire officielle du Japon, luttant pour ne pas en être la victime : un modèle de «contre-histoire». (...) C’est cette société que nous montre Imamura et c’est bien son propos, dévoilé par le titre original du film : «Chroniques entomologiques du Japon». C’est bien un oeil d’entomologiste que le réalisateur promène sur son pays, et pour une fois, la traduction du titre par La Femme insecte est assez satisfaisante. Toute en grisaille, cette grande fresque historique et sociale mêle les meilleures recettes du cinéma romanesque et un style elliptique d’une étonnante modernité.
Max Tessier