A Single Man

Une fiction tournée par un créateur de mode ?... De quoi fuir, en principe. Mais Tom Ford, qui n’avait jamais touché au cinéma, signe un grand film. Avec subtilité il s’empare de l’attachant récit de Christopher Sherwood (1964) et le modernise. Meurtri par la mort de son amant, dont la famille – et ça ce n’était pas chez Isherwood – lui interdit d’assister aux funérailles, le professeur du film ne voit d’autre issue que de prendre congé à son tour. Dans cet entre-deux de vie qui lui reste, un tentateur puis un ange gardien (ou est-ce le messager de l’au-delà ?) croisent sa route. Mais le destin se moque des prévisions, comme on le sait, et la conclusion de cefilm endeuillé déclenche une émotion qui submerge le spectateur.