Stella, Femme libre

De Michael Cacoyannis
Grèce - 1955 - vost - 100' - Noir et Blanc - Numérique
Synopsis

Stella, chanteuse populaire de cabaret, électrise chaque soir le public du Paradis. Femme fatale, elle ne sacrifie rien à sa liberté, ni sa vie, ni ses amours. Aleko, jeune homme de bonne famille, se meurt d'amour pour elle, mais Stella lui préfère un joueur de football, le fougueux Milto...

Critique

Réalisé par un metteur en scène italien, sud-américain ou… français, cela aurait sans doute donné un affreux mélodrame. Stella vue par Cacoyannis et incarnée par Melina Mercouri, est à la fois Phèdre et Andromaque. Mais elle n’est point la “femelle“ aux passions aveugles. Elle est la femme, émancipée, libre de choisir son destin, même au prix de sa vie.

Jacques Deltour, L’Humanité, 1958

 

(...) Michael Cacoyannis tourne alors Stella (1955) qui, distribué dans le monde entier, devient Stella, femme libre à sa sortie française en avril 1957. Il confie à Melina Mercouri son premier rôle cinématographique, celui d’une chanteuse de cabaret à l’âme libre qui ne veut se soumettre ni aux conventions sociales, ni au joug de l’amour. Stella refuse d’appartenir à un seul homme, fait l’amour quand il lui plaît (...). Présenté au Festival de Cannes en 1955, des critiques comme André Bazin et Jean de Baroncelli trouvent la fin de Stella « digne de la tragédie ». Le film fait grande impression. Ultime production Milas Film (qui avait produit Le Réveil du dimanche), Stella est tourné en décors naturels à Athènes, de jour et de nuit (pour les scènes chantées du cabaret). Le style néoréaliste se fait encore plus manifeste quand le chef opérateur Costas Theodoridis et les acteurs se mêlent à la foule athénienne « le jour du Non ». Melina Mercouri ne joue pas Stella, elle est Stella dans un jeu dépouillé et sans complexe, alors que Georges Foundas, très représentatif de la virilité du peuple grec, impose l’archétype de l’homme franc et honnête.

Festival du Film de la Rochelle

Projeté dans le cadre de

22 Octobre 2017
Stella de Michael Cacoyannis