Barfly

De Barbet Schroeder
Etats-Unis - 1987 - vost - 100' - Couleurs - 35mm
Synopsis

Los Angeles. Henry Chinaski, pilier de bar (« barfly ») presque clochard, mène une existence partagée entre la chambre crasseuse où il écrit et le Golden Horn, un bar où il passe son temps à boire et à se battre. Une nuit, il rencontre Wanda. Alors qu’Henry pourrait être édité et Wanda se défaire de ses démons, les deux marginaux s’accrochent l’un à l’autre dans une relation mêlant amour, ivresse, violence et folie.

> Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes en 1987.

Critique

Henry et Wanda luttent avec acharnement contre la momification qui s’est emparée de l’ensemble de la société américaine : continuer frileusement à “vivre” tout prix, fût-ce au détriment de sa propre existence ou de celle des autres. Henry et Wanda refusent cette soumission de morts-vivants. Ce film est l’histoire de leur héroïque folie. 

Charles Bukowski, Rock & Folk, 1er septembre 1987

Loin d’être déprimant, le scénario, comme le livre de Bukowski, est d’une grande drôlerie. J’ai donc travaillé dans ce sens en donnant aux personnages l’énergie vitale apportée par le rire. […] C’est un rebelle. Un anarchiste de droite. Un solitaire imprégné de culture populaire qui ne s’est jamais mêlé aux artistes et poètes de sa génération. De sa vie rude d’ouvrier, il garde une haine farouche pour le superficiel et le faux-semblant. En cela, je le compare à Diogène. Quant à son oeuvre, elle s’apparente pour moi plutôt à celle de Céline et de Dostoïevski qu’à celle d’Henry Miller. 

Barbet Schroeder, Le Figaro, 18 mai 1987

Projeté dans le cadre de

Du 14 Juin 2017 au 4 Juillet 2017
L'explorateur