Vidéodrome

De David Cronenberg
Canada - 1983 - vost - 87' - Couleurs
Synopsis

Le patron d'une petite chaîne érotique sur le câble capte par hasard un mystérieux programme-pirate dénommé Vidéodrome, qui met en scène tortures et sévices sexuels. Son visionnage provoque peu à peu des hallucinations et autres altérations physiques. La frontière entre réalité et univers télévisuel devient bien mince, et la folie guette...

Critique

Au-delà du discours moderne, Videodrome demeure une œuvre magistrale, méticuleusement réalisée par un Cronenberg maître de ses propres images. Il livre un film d’épouvante fort, nourri par des effets spéciaux viscéraux - qui donnent de la matière au genre -, et par la musique d’Howard Shore d’une religiosité électronique magistrale ; elle plombe l’atmosphère. L’interprétation hallucinée de James Woods et les prises de risque de Déborah Harry - alors icône vivante de la pop rock britannique, numéro 1 dans le monde avec son groupe Blondie - qui se laisse aller aux délires sado-masos du script font de cette série B un spectacle unique, pur produit dégénéré de son époque, que Cronenberg tenta de reproduire avec l’univers des jeux vidéo d’Existenz en 1999 mais avec un succès moindre.

Frédéric Mignard, Avoir-alire

Projeté dans le cadre de

Du 1 février 2016 au 23 février 2016
Le cinéaste du paranormal