Piccola Patria
L'été chaud, suffocant même, de deux jeunes filles qui ne rêvent que de s'en aller au loin, loin de leur petit village. Luisa est pleine de vie, désinhibée, attirée par la transgression. Renata est sombre, en souffrance, en colère et en manque d'amour. L'histoire de ces deux filles est une histoire de salut, d'amour trahi et de violence subie.
Le premier long métrage de fiction du documentariste Alessandro Rossetto se passe dans le Triveneto et évoque une réalité culturelle locale qui devient universelle.
Les héroïnes de Piccola patria d'Alessandro Rossetto, en compétition dans la section Orizzonti de la Mostra de Venise, sont deux filles dont le seul désir est d'échapper à la suffocante réalité d'une petite ville de province du nord-est de l'Italie.
Le film (...) évoque, comme l'expliquent les producteurs Gianpaolo Smiraglia et Luigi Pepe "une zone obscure de notre culture et de notre présent qui n'est pas uniquement liée à l'Italie ou à la région du Triveneto, mais qui est européenne, mondiale, tout en restant intime – c'est d'ailleurs pour cela qu'elle est universelle. Le film est le fruit de l'expérimentation d'un cinéaste qui a toujours eu le sens du défi, du pari. (...)".
Rossetto est attiré dans son cinéma par les zones frontalières "où la campagne et la ville se touchent". Il a trouvé au nord-est les histoires qui composent son film : "Dans la région du Triveneto, on est passé trop vite d'une culture paysanne à une culture du travail de niveau industriel, et cette accélération a été une lacération".
Camillo De Marco, Cineuropa