Du 28 Août 2017 au 23 Octobre 2017

Cinéma des Ainés 3ème cycle 2017

Après la pause estivale, le Cinéma des Aînés retrouve ses marques. Enfin pas tout à fait, puisqu’il a dû déménager. Jusqu’à la fin de l’année en effet, les séances auront lieu aux Cinémas du Grütli. Les horaires changeront également, puisque vous aurez le choix entre deux séances, l’une à 14h00 et l’autre à 16h30.

Que l’on se rassure cependant, ce chambardement n’est que physique. Sur le plan de la programmation rien ne change. L’émotion et la réflexion se conjuguent toujours au mode plaisir. C’est dans le code génétique du Cinéma des Aînés… et il n’est pas prêt d’en changer. Cela commence par un exemple plus que parfait, Un profil pour deux. Cette comédie tendre et intelligente, résolument moderne, permet de retrouver Pierre Richard au meilleur de sa forme. Un retraité veuf, déprimé, renoue avec la vie grâce à un jeune homme qui lui apprend les rudiments d’internet. Bien entendu, rien n’est simple et tout se complique, pour le plus grand bonheur du spectateur.

Rien n’est simple non plus, pour le héros de Cigarettes et chocolat chaud. Denis se démène comme il peut pour s’occuper seul de l’éducation des ses deux enfants, 9 et 13 ans. Légèrement débordé, il accumule les cafouillages jusqu’au jour où il attire l’attention des services sociaux… La réalisatrice, Sophie Reine, s’est inspirée de sa propre famille. Pour son premier film, elle signe une oeuvre irrésistible, menée tambour battant.

Un véritable régal qui se poursuit avec Marie-Francine, de Valérie Lemercier. En chômeuse de 50 ans, trop vieille pour son mari, et contrainte de retourner vivre chez ses parents, l’actrice-réalisatrice fait des étincelles. On rit beaucoup, tout en s’interrogeant sur cette société cruelle et intransigeante, sans égards aucun pour ceux qui souffrent de la moindre faiblesse.

On change totalement de registre avec Rodin. 2017 marque le centenaire de la mort du célèbre sculpteur. Jacques Doillon a choisi Vincent Lindon pour donner vie à ce monstre de travail. C’est d’ailleurs le sujet principal de son film : un artiste au travail. Et c’est magnifique.

Pour clore cette série automnale, Petra Volpe retrace dans un film drôle, émouvant et tonique, la bataille livrée par les femmes suisses pour obtenir le droit de vote. Simplement le droit de s’exprimer. Sauf que rien n’est simple et qu’elles ont dû faire appel à toute leur énergie pour bousculer L’Ordre Divin. Un régal de film !

Sami Kanaan, Conseiller administratif de la Ville de Genève