Le Premier Maître

De Andrei Konchalovsky
Russie - 1965 - vost - 90' - Noir et Blanc
Synopsis

En 1923 en Kirghizie, un instituteur délégué par le gouvernement soviétique s'installe au sein d'une population pauvre, inculte et encore asservie par le poids de traditions ancestrales.

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Critique

Dans les années 60, Andrei Konchalovsky est un des artistes les plus brillants qui incarnent le renouveau du cinéma soviétique rendu possible par une déstalinisation temporaire. Durant cette décennie, la plus féconde artistiquement depuis les années 20, apparaissent aussi Andreï Tarkovski, Gleb Panfilov, Otar Iosseliani, Sergueï Paradjanov, Larissa Chepitko, Elem Klimov. Konchalovsky est remarqué au Festival de Venise dès 1961 - il n’a que vingt-quatre ans - où son court-métrage Le garçon et la colombe est primé. L’année suivante, L'enfance d'Ivan dont il a coécrit le scénario avec Andreï Tarkovski, remporte le Lion d’or. Mais c’est en 1965 que son premier long-métrage Le premier maître fait sensation à la Mostra par son mélange d’ironie et de lyrisme pour peindre les efforts d’un soldat de l’armée rouge retourné dans sa Kirghizie natale en 1923 pour y instruire les populations locales. Tout en continuant à exercer son métier de scénariste (il écrira avec Tarkovski celui d’Andreï Roublev), Konchalovsky illustre brillamment la cinématographie soviétique jusqu’à Sibe Riade en 1979.

Michel Ciment, in www.russiefrance.org/doc/Konchalovsky_retrospective.pdf