Du 3 Juillet 2023 au 28 Août 2023

Cinéma des Aîné·e·s juillet/Août 2023

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Pour la première fois, le Cinéma des Aîné-e-s oublie l’habituelle pause estivale pour maintenir un rythme de croisière des plus enthousiastes. Pour celles et ceux qui ne partent pas en vacances, mais qui souhaitent voyager quand même et à moindre frais, les Cinémas du Grütli vous proposent une bienvenue au pays du Cinéma, terre de bonheurs !

Un voyage temporel pour commencer. Dans Mon crime, François Ozon plonge dans le Paris des années 30, pour une comédie bien enlevée portée par une poignée d’actrices et d’acteurs qui s’en donnent à cœur joie. Coups de théâtre et jeux de pouvoir s’entremêlent dans un film drôle, intelligent qui fustige la bêtise. Avec Umami, nous partons au Japon en compagnie de Gérard Depardieu, grand chef déprimé, à la recherche du secret d’une saveur supposée lui redonner goût à la vie. Il laisse derrière lui son restaurant étoilé, sa femme (Sandrine Bonnaire), ses enfants pour une improbable échappée belle. L’épopée se transforme en une ode à l’amitié, à la famille et, bien sûr, à la bonne cuisine. On se retrouve à la fin avec les yeux qui brillent. L’émotion n’a pas manqué le rendez-vous. Dans Des mains en or, Lambert Wilson a la chance de sa vie. Écrivain célèbre, il souffre néanmoins d’un terrible mal de dos. Le hasard fait qu’il tombe sur une magicienne aux mains d’or, Josiane Balasko. Isabelle Mergault orchestre avec bonheur un récital de bons mots, jouant sur le rapprochement des contraires : il est beau, riche, intelligent mais triste ; elle est pauvre, limite vulgaire, mais emplie d’une formidable joie de vivre. On repart dans le passé avec Jeanne du Barry, pour se retrouver à la veille de la Révolution française, à la cour du roi Louis XVI. En contant l’irrésistible ascension d’une fille de joie, Maïwenn se fait – en nous fait – plaisir. Elle n’a pas lésiné sur les décors ni sur les costumes, pour évoquer une belle histoire d’amour entre le roi (Johnny Depp) et sa roturière (Maïwenn elle-même). Et enfin, avec Les Petites victoires, au bout du mois d’août, on se retrouve avec une pépite de bonne humeur, de tendresse et d’émotions. Julia Platon interprète une jeune maire qui a fort à faire pour sauver son village. En plus, institutrice au civil, sa vie se complique encore lorsqu’elle voit débarquer dans sa classe de petits enfants, un vénérable septuagénaire (Michel Blanc, exquis) bien décidé à apprendre à lire et à écrire. Julia Platon en femme de fer, c’est notre coup de cœur.

Alfio Di Guardo, Les Cinémas du Grütli