Le dernier pour la route
Un homme, de dos, se lève, boucle un sac de voyage, quitte furtivement au matin sa femme lasse qui ne lui dit pas au revoir, son fils qui le fuit. Il écluse à la hâte quelques ballons de blanc dans le troquet d'en face, quelques bières dans le TGV : dernières concessions à son démon. Car sa destination est un centre de désintoxication alcoolique, perdu au milieu d'une nature superbe, du côté d'Aix-les-Bains...
Rien, dans ce témoignage, qui sente le sermon édifiant. Une interprétation hors pair, une vérité, une fluidité extrême font du "Dernier pour la route" un divertissement autant qu'un document : le principe du film, (...), contient en lui-même une dramaturgie qui ne recherche jamais le spectacle.
David A. Le NouvelObs