THE SELFISH GIANT.

La banlieue de Bradford au Nord de l’Angleterre. Arbor est un petit blond agité, un rebelle allergique à toute forme d’autorité. Swifty est un brun d’un tempérament plus calme et lunatique. Exclus de l’école, les deux enfants se lancent dans la récupération de vieux métaux pour assurer leur subsistance. Ils croisent ferrailleurs, manouches et joueurs de course, dans un univers de plomb, où le soleil ne semble jamais se lever.

La réalisatrice britannique signe une œuvre d’une parfaite maîtrise, dans la ligne de Ken Loach. Fresque sociale qui rappelle l’univers de Oscar Wilde, The Selfish Giant a été ovationné lors de sa projection à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Le rythme des scènes, la reconstitution parfaitement documentée de cet univers de ferrailleurs et de courses de chevaux, ainsi que la gouaille et la présence des acteurs témoignent d’une grande justesse. Une fiction entre réalisme sociale et pure poésie qui s’inscrit dans la grande veine du cinéma britannique