Minnie and Moskowitz

De John Cassavetes
USA - 1971 - vost - 114' - Couleurs - Numérique
Synopsis

Seymour Moskowitz est gardien de Parking à New-York. Las de cette ville il décide de partir pour Los-Angeles afin d'y exercer le même travail. Il va y faire la connaissance de Minnie Moore, employée dans un musée d'art moderne, alors que celle-ci tente d'échapper à un prétendant.

Critique

Minnie and Moskowitz reprend en compte certains éléments de la comédie américaine traditionnelle, voire de la comédie musicale, pour donner naissance à un produit totalement neuf. Film à deux personnages, apparemment peu faits pour se rencontrer ailleurs justement que dans une comédie, on y voit s'inverser de manière hilarante le thème de Pygmalion, et il s'agit alors de l'éducation (ou de la rééducation) d'un être cultivé et sophistiqué, mais anesthésié, par un primitif qui veut lui désapprendre la «civilisation» pour lui enseigner la vie dans son jaillissement. C'est une nouvelle variation sur la défense et l'illustration de l'élan vital, telles qu'elles s'exprimaient déjà dans Harold et Maud et, d'ailleurs, n'est-ce pas à cet autre cinéaste de l'élan vital, je veux dire Stanley Kubrick, que Cassavetes se réfère humoristiquement, lorsque Minnie et Moskowitz sillonnent la nuit de Los Angeles et que la radio de leur camion-remorque diffuse les accents du Beau Danube Bleu, tandis que les lumières de la ville reflètent sur les pare-brise «tout un cortège d'étoiles filantes» et qu'à leurs pieds la ville apparaît elle-même comme une poussière d'étoiles.

Michel Sineux, Positif

Projeté dans le cadre de

Du 11 Juillet 2018 au 14 Août 2018
L'Indépendant