La Vierge des tueurs

De Barbet Schroeder
France, Espagne, Colombie - 2000 - vost - 101' - Couleurs - 35mm
Synopsis

Après trente ans d’absence, Fernando Vallejo revient à Medellín où il a grandi. Dans un bordel de garçons, l’écrivain misanthrope rencontre Alexis, un adolescent des quartiers pauvres qui se prostitue et tue sur commande. Un amour naît entre eux, fort et fou, à l’image d’une ville aux mains des cartels que Fernando redécouvre avec Alexis, de rue en rue, d’église en église, de meurtre en meurtre.

Sélectionné en compétition au Festival de Venise en 2000.

Critique

Avec ce film, Barbet Schroeder retourne en Colombie, où il a vécu enfant. Il convainc l’écrivain Fernando Vallejo d’écrire le scénario, comme il l’avait fait avec Bukowski pour Barfly, et décide de tourner en numérique, une première pour un long métrage de fiction. La netteté de la profondeur de champ permet ainsi que la ville soit de tous les plans.

« L’idylle du vieil écrivain et du jeune tueur à gages est mise en scène avec une générosité et une absence totale de préjugés dont bénéficie également la respiration de Medellín, si exotique pour nous, si familière pour le cinéaste. La violence hallucinante du quotidien, qui faisait dire à Barbet Schroeder que Pablo Escobar était en partie l’auteur de l’oeuvre, y est saisie dans sa régularité métronomique, comme une contingence qui n’en altère en rien la beauté, mais la constitue en partie. Medellín, où un feu d’artifice improvisé en pleine nuit célèbre le passage réussi d’une cargaison de drogue, est cette terre de réconciliation dont le cinéma de Schroeder a toujours rêvé. Car pour lui, il n’est pas question de renoncer à la pluralité des univers et des styles qui l’alimente. »

Damien Bertrand, catalogue du festival Entrevues de Belfort, 2003

Projeté dans le cadre de

Du 14 Juin 2017 au 4 Juillet 2017
L'explorateur