JE DANSERAI SI JE VEUX

De Maysaloun Hamoud
Israël, France - 2016 - vost - 102' - Couleurs - Numérique
Synopsis

Layla, Salma et Nour, 3 jeunes femmes palestiniennes, partagent un appartement à Tel Aviv, loin du carcan de leurs villes d'origine et à l'abri des regards réprobateurs. Mais le chemin vers la liberté est jalonné d'épreuves…

Critique

Laila, Nour et Salma sont les héroïnes du premier film de Maysaloun Hamoud, une Palestinienne de 35 ans née à Budapest mais élevée en Galilée (Israël). Trois jeunes femmes d’aujourd’hui, tiraillées entre l’envie de faire carrière, tomber amoureuse, sortir en boîte, séduire ou étudier. Rien d’extraordinaire a priori. Sauf qu’elles sont palestiniennes. Palestiniennes d’Israël. C’est là où leur histoire devient intéressante car, au fond, on ne sait rien de cette société coincée dans un «entre-deux» (comme le désigne le nom du film en anglais, In Between) souvent malaisé, deux identités - israélienne et palestinienne - que beaucoup pourraient croire incompatibles mais que la jeune génération porte en étendard avec un mélange de rage et de dérision. Maysaloun Hamoud aurait pu tomber dans la caricature, d’autant que chacune de ses héroïnes représente un courant religieux, mais elle s’en sort joliment bien. Son film dégage une énergie et un humour qui atténuent la gravité du propos.

Alexandra Schwartzbrod, Libération