Sept jours en mai

De John Frankenheimer
Etats-Unis - 1964 - vost - 118' - Noir et Blanc
Synopsis

Alors que le Président des Etats-Unis et le congrès viennent d’approuver un accord sur le désarmement conjoint avec l’U.R.S.S., un général d’extrême-droite, farouchement opposé au traité, s’apprête à prendre le pouvoir par un coup d’état…

Critique

En deux films, Frankenheimer a tout dit du climat de la guerre froide en Amérique. Deux ans après Un crime dans la tête, satire de l'hystérie anti-rouges, il reprend le thème du complot pour un captivant plaidoyer antinucléaire. La séquence d'ouverture, filmée par des cameramen à patins à roulettes, annonce la créativité formelle qu'il met au service de sa cause. Profondeur de champ, protagonistes filmés en contreplongée ou dans des cadres complexes et étouffants, chaque plan traduit la paranoïa, qui guide les bellicistes et isole les démocrates.

Comme prisonnier au sein de la Maison-Blanche, le Président (noble Fredric March) se refuse à employer les moyens les plus bas pour garder le pouvoir. Au général putschiste (imposant Burt Lancaster), il oppose un visage fatigué mais magnifique : celui, intraitable, de la démocratie. 

Guillemette Odicino, Télérama

Projeté dans le cadre de

Du 20 Juillet 2016 au 23 Août 2016
Un géant d'Hollywood