La Captive aux yeux clairs

De Howard Hawks
Etats-Unis - 1952 - vost - 120'
Synopsis

En 1832, deux jeunes trappeurs décident de se diriger vers l’Ouest afin d'entamer des échanges commerciaux avec les Indiens Blackfoot. Fait également partie du voyage une belle princesse indienne. Alors qu'un triangle amoureux se noue, une compagnie commerciale concurrente met tout en œuvre pour empêcher le succès de leur expédition…

Critique

Ce somptueux film d'aventures avance au rythme du Missouri que le bateau du Français Jourdonnais remonte, en cette année 1832, pour tenter de nouer des liens commerciaux avec des tribus indiennes vivant en amont : une lenteur majestueuse, mélancolique, traversée par un humour pittoresque, brusquement interrompue par des éclairs de violence sauvage, zébrée par une sensualité brûlante. Sur ce bateau, Jim et Boone, deux trappeurs à l'amitié orageuse mais solide, mais aussi Teal, une jeune et belle Indienne Blackfoot. Entre une nature généreuse et hostile et les exactions des hommes d'une compagnie qui tient à conserver la mainmise du commerce des peaux sur la région, de multiples dangers scandent ce long voyage, qui prend des allures de quête élégiaque et initiatique.

La Captive aux yeux clairs exalte, avec une lumineuse simplicité (et un noir et blanc sublime), les ressorts de la solidarité, de l'amitié, de la saine rivalité (Jim et Boone) et de l'amour (Boone et Teal). Un des grands rôles de Kirk Douglas : il faut le voir, pleurant et rampant dans l'herbe à la recherche du doigt dont il vient d'être amputé, obsédé par la coutume indienne qui veut qu'un homme soit enterré entier.

Gérard Camy, Télérama

Projeté dans le cadre de

Du 20 Juillet 2016 au 23 Août 2016
Un géant d'Hollywood