L'Aveu

De Costa-Gavras
France, Italie - 1970 - vf - 139' - Noir et Blanc
Synopsis

A Prague, en 1951, un homme est persécuté par le système malgre son passé irréprochable. Sa femme le désavoue en public et il finit par avouer n’importe quoi avant d’etre réhabilité, alors que les chars russes entrent dans la ville.

Critique

En 1968, à l'aube du printemps de Prague, le Tchèque Artur London vit en France et publie son témoignage : ancien membre des Brigades internationales et de la Résistance, communiste devenu ministre dans son pays, il fut, en 1951, victime des purges staliniennes. Avec treize autres dignitaires, on l'accusa injustement de complot contre l'Etat, on le contraignit à d'abjectes séances d'autocritique. A la suite d'un procès kafkaïen, onze de ses compagnons ­furent pendus.

Costa-Gavras reprend les pièces de ce brûlant dossier politique, changeant à peine le nom d'Artur London en Anton Ludvik. Le livre, puis le film divisent la gauche de l'époque. Certains, dans les rangs du Parti, hurlent à l'anticommunisme primaire. D'autres, comme Yves Montand et Simone Signoret, qui interprètent London et son épouse, expérimentent la désillusion. La question des purges dans les pays de l'Est ne fait plus débat. Aujourd'hui, il reste une leçon d'histoire poignante, montée comme un réquisitoire d'une redoutable efficacité. Sans oublier l'interprétation exceptionnelle d'un Montand émacié, fébrile et digne.

Cécile Mury, Télérama

Projeté dans le cadre de

Du 22 Juin 2016 au 12 Juillet 2016
Une légende dorée du cinéma français