Du 30 Octobre 2017 au 8 Janvier 2018

Cinéma des Ainés

4ème cycle 2017

Désormais bien installé à la Maison des Arts du Grütli, le Cinéma des Aînés s’apprête à passer l’hiver au chaud. Les salles des Cinémas du Grütli, en effet, sont un lieu accueillant qui ne vit que pour et par le cinéma. Le cinéma sur grand écran, celui de l’émotion partagée, celui du plaisir d’être ensemble, de l’échange… Le temps d’une projection, même si l’on se fait son film tout seul, on vibre avec ses voisins. C’est le propre du cinéma, le septième Art.

Le dernier cycle de l’année démarre avec Otez-moi d’un doute, une comédie emballante durant laquelle on rit beaucoup, même si le sujet traité est beaucoup plus sérieux qu’il n’y paraît : la filiation. Qu’est-ce qui fait qu’on est le fils – ou la fille -  de son père ? L’éducation qu’il nous donne ou les spermatozoïdes qu’il a égarés ? Au cœur d’un imbroglio inextricable, François Damien, Cécile de France, André Wilms et Guy Marchand, pour ne citer qu’eux, exécutent une partition dirigée de main de maître par une étonnante Carine Tardieu. Et lorsqu’on parle de cinéma, de Septième Art, on ne peut passer à côté du magnifique Lumière ! L’aventure commence, de Thierry Frémaux. En une heure et demie, à partir de 108 extraits de films des frères Lumière, il raconte l’histoire du cinéma. C’est émouvant, drôlement intelligent, pertinent… Par les mots de Frémaux et les images des Lumière, on comprend pourquoi le cinéma est l’art populaire par excellence. A ne pas manquer ! Avec l’Ecole buissonnière, Nicolas Vanier nous emmène dans son domaine de prédilection : la nature. Le temps d’un été, un petit orphelin se retrouve à la campagne. Et plutôt que d’aller à l’école, il apprend la vie auprès d’un pittoresque braconnier. Ici, c’est «chasse, pêche et émotions», une très belle œuvre sur le paradis perdu. «Ca vous gratouille ou ça vous chatouille ?» Impossible d’oublier la célèbre réplique de l’inénarrable Louis Jouvet en docteur Knock. Eh bien, aujourd’hui, elle sort des lèvres d’Omar Sy, dans le Knock, de Lorraine Lévy. On croit rêver : Omay Sy qui reprend le rôle de Louis Jouvet… Il fallait oser. Lorraine Lévy l’a fait. Et avec classe. C’est le film de Noël par excellence, un bonheur  de divertissement. Le premier rendez-vous de 2018 est immanquable lui aussi. Au revoir là-haut. Albert Dupontel a adapté le roman de Pierre Lemaître, Prix Goncourt 2013. Une fresque formidable qui nous fait revivre l’entre-deux guerre. Une comédie dramatique imposante et fluide, ponctuée de rebondissements, de trahisons, d’amours, de poésie… Le romanesque au cinéma, c’est beau.

Sami Kanaan, Conseiller administratif de la Ville de Genève